Brigitte Post a été l'une des premières à être infectée par le COVID-19. Elle a été la première à partager son histoire avec Long COVID avec Altea. Finalement aujourd'hui, il y a une bonne nouvelle: depuis sa deuxième vaccination, elle se porte à nouveau bien. Lisez dans la mise à jour à la fin de l'article comment elle a vécu ces deux derniers mois.
À un certain égard, Brigitte Post est un cas très atypique de Long COVID. Elle pourrait être l'une des premières personnes à avoir été infectées en Suisse, plus qu'un mois avant le premier cas officiellement confirmé. Et elle a commencé à souffrir des symptômes de Long COVID à une époque où personne n'avait entendu parler de ce phénomène.
Langue poilue et éruption cutanée
La Suisse entrait tout juste dans sa première phase de confinement lorsque Brigitte Post, a commencé à perdre ses cheveux. Puis l'infestation soudaine de sa langue, avec un revêtement fongique, bientôt suivie d'une éruption cutanée sur tout le corps. Et tout cela sans obtenir d'explication ou de classification, et donc sans perspective.
« Mes cheveux tombaient par touffes et je pensait : ‹ Vais-je être chauve pour le reste de ma vie ? › »
Beaucoup de choses que Brigitte Post a vécues sont aujourd'hui familières à d'autres cours de Long COVID. Par exemple, des difficultés à se concentrer. « J'imprime une facture et je le refais dans l'après-midi. Ou bien je prépare quelque chose à emporter, et puis je l'oubli quand-même » , dit-elle. Mais justement : Lorsqu'elle était très affectée, on ne savait rien ou presque rien de tout cela.
Brigitte Post avec son chien Abha, qu'elle a sauvé de Roumanie avec sa fondation pour la protection des animaux.
Thérapie utile par la peinture
L'une des choses qui a aidé Brigitte Post à gérer ses émotions a été la thérapie par la peinture. Elle a peint un tableau de comment c'était avant la maladie. Et puis un sur l'évènement décisif, le pire moment de l'hôpital. «C'était triste de faire ressurgir tout cela - mais également très guérissant.»
Mise dans le coin des fous
Une autre chose qui a troublé beaucoup Brigitte Post ont été les réactions sceptiques - parce que ses plaintes ne sont pas visibles de l'extérieur. «J'ai eu les pires symptômes, puis l'épuisement insurmontable - et ensuite certaines personnes vous disent que c'est la grippe ou que je devrais prendre des médicaments psychiatriques. Qu'est-ce que vous répondez à ça?» demande-t-elle rhétoriquement. Même pendant l'une des consultations spécialisées, elle a constaté qu'au lieu de la prise en charge interdisciplinaire espérée, on lui a suggéré une psychothérapie.
Diagnostic de «pneumonie de COVID»: radiographie des poumons de Brigitte Post du 25 janvier 2020
Le salut par le diagnostic
Le salut a finalement eu lieu après un an. Comme Brigitte Post est tombée malade si tôt, elle n'a pas eu de test positif. Le test d'anticorps effectué des mois plus tard s'est révélé négatif. Enfin, elle a entendu parler d'une étude menée à l'hôpital universitaire de Berne. Des chercheurs ont réussi à analyser des images radiographiques des poumons grâce à l'intelligence artificielle. Ils l'ont fait de telle manière que la méthode pouvait détecter un poumon COVID avec une précision de 97%. Brigitte Post a envoyé ses radiographies du 25 janvier 2020 - et un an après son infection, elle a reçu la confirmation en noir et blanc : «Pneumonie COVID.»
« J'ai l'impression que la lutte interne a cessé. Je suis reconnaissante et extrêmement heureuse ! »
Bientôt retour à 100% ?
Le soulagement a été énorme, une « rupture de barrage » pour Brigitte Post. Et elle s'en sort aussi de mieux en mieux à d'autres égards. Elle travaille à 50%. L'avantage est que, en tant que consultante indépendante en communication, elle peut organiser librement ses horaires de travail. Et elle espère pouvoir retravailler à temps plein dès le mois prochain. Après 14 mois, il y a toujours des hauts et des bas, dit-elle, « mais j'ai le sentiment de progresser lentement. Les récupérations et les rechutes sont toujours là, mais moins violentes. »
MISE À JOUR: revirement de situation grâce à la vaccination
Ceci était la situation à la fin du mois de mars 2021. Quelques semaines plus tard, ça a été le coup de grâce: « Mes troubles cognitifs ont augmenté et la courbe va du mauvais côté », écrit Brigitte Post plutôt résignée à la mi-avril. Elle ne pouvait pas encore travailler comme prévu.
Néanmoins, un mois plus tard, le revirement tant attendu est enfin arrivé. « Il y a de bonnes nouvelles ! » écrit Brigitte Post à la fin du mois de mai. « La vaccination a fait comme une "réinitialisation" pour moi. Après la première vaccination, il y a un mois, mon état s'était déjà amélioré. Et, après la deuxième vaccination, le 17 mai, mon état s'est à nouveau nettement amélioré. » Il semble que la lutte intérieure ait cessé. « C'est un sentiment différent d'être en vie, je peux soudainement penser à nouveau et avoir de l'énergie pour vivre », écrit Brigitte Post. « Je suis reconnaissante et extrêmement heureuse! »
Cet effet, la « réinitialisation », pourrait être dû à la modulation immunitaire. Pour en savoir plus sur la question de l'effet thérapeutique de la vaccination, veuillez lire l'interview du Professeur Jan Fehr.